Bonjour a tous,
Je me joins a votre glorieuse équipée fantasque et amateure de vieux blocs en quête de savoir, conseil, sagesse et... C'est déjà pas mal !
Je suis le futur propriétaire non pas d'une Renault, mais bien d'une ARO, une vieille Aro 10 de 88 dont l'histoire, plus passionnante que la mienne sera une meilleure introduction. Sortie des usines en 1988 en Roumanie, elle fût achetée... Non, en fait on s'en fout, on va avancer de genre 10 piges, quand mon Oncle, François*, un berger saisonnier dans le Valais Kurde* acheta avec son maigre salaire une vieille 4x4, qu'il emboutit dans une falaise peu de temps après, emporté par l'adrénaline, les chevaux indomptables et surtout les 54 demis de picon-kro* pour fêter la démontagnée.
Accablé par la perte de ce bijou de technologie et de raffinement esthétique, il céda le tas de ferraille à un autre de mes oncles, Gaspard*, et partit s'acheter une Lada (choix qu'il regretta 300m après avoir mis le contact sur le tas de boue soviétique qui l'acceullis en lui lancant ses pistons et soupapes à la figure, à travers la cloison moteur et le tableau de bord, mais bon, je m'égare)
Ce cher Gaspard donc, fort marri de voir la merveille roumaine dans cet état, observa longuement (entre 3 et 4 secondes) l'engin en se grattant sa barbe de 3 jours, réfléchit avec difficulté à la marche a suivre, puis se resservi un Pastis bien serré et attrappa un bon marteau.
Après maints efforts (et quelques ARO dépouillées discrètement la nuit sur les parkings*) il parvint à remettre la belle dans l'état que doit avoir toute vraie dame Roumaine : sur des roues.
Après quelques années de promenades endiablées dans les chemins de mes Alpes Natales, le bon et fidèle Sancho Cleon-Fonte se bloqua. Gaspard* en descendit donc sur un concert de "Bon d'là!" tout a fait approprié, fit la moue, et partit se resservir un Pastis serré.
Après quoi, ce fût au tour de mon très cher Paternel de recevoir l'engin. En tout bon bricoleur éclairé -et je veux dire par là qu'il a la lumière chez lui- il découvrit le couvre culasse, puis démonta les bougies pour finir par la culasse. Rien ne bloquait, mais tout était bloqué. Il avait entendu parler d'un remède rare et mystérieux qui permettrais de débloquer des moteurs plus serrés que le postérieur de Beyoncé dans une robe coktail taille 12 ans : Non pas arroser l'engin d'essence et y fouttre le feu avant d'appeller l'assurance, mais bien de mettre un peu de diesel dans les chambres de combustion et de laisser agir. Ce qu'il fît. Et il laissa agir... 7 ANS !!
Me voilà donc à hériter de cette voiture comme d'une malédiction héréditaire, mais bien décidé à lui coller un moteur, crénomdidiou !
(*Les faits énoncés ci-dessus sont en partie fictionnels, et les noms ont bien entendu été changés.)